Résumé :
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Le château de Joux fut une des prisons françaises les plus redoutées sous le Consulat et au début de l'Empire. Il devait sans doute cette terrible réputation à sa position en hauteur, sur un rocher escarpé, et à son impressionnante architecture défensive : cinq enceintes étagées solidement agrippées sur le roc, casemates voûtées, fossés, tours et hauts murs percés d'embrasure.
L'âpreté du climat du Haut-Doubs dut aussi beaucoup contribuer à cette légende. Les autorités consulaires affichèrent une confiance excessive dans la force de cette prison au point de considérer comme accessoires les soldats qui en eurent la garde. Dès lors, pouvait-on espérer y garder longtemps des prisonniers aussi habiles et aussi résolus que le chevalier d'Andigné et le jeune comte de Suzannet ? Au cours de sa longue histoire le château de Joux ne s'était guère illustré, jusqu'alors, que par la passivité de son rôle, tiendrait-il mieux ses promesses en tant que prison d'Etat ?
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